Nous continuons notre route dans la Corse intérieure au cœur des montagnes, comme vous pouvez le voir sur la photos ci-dessous, les vaches sont omniprésentes sur les bords de route.

Au programme de cette après-midi : Randonner au travers la forêt en direction des cascades cachées de Purcaraccia. La randonnée démarre au col de Bocca di Larone, à 13km du Col de Bavella.

Il faut savoir que cette randonnée est assez dangereuse et comporte des risques assez conséquents. Il n’y quasi pas d’indication ni de balisages officiels, il faut suivre des points rouges espacés de quelques mètres que nous pouvons perdre facilement de vue. Le dénivelé est de 190 mètres.
Rien qu’en 2021, il y a eu 11 blessés graves et un décès… Prévoyez assez d’eau, de vivres, de bonnes chaussures et surtout un bon sens de l’orientation. Ne la faites pas si vous n’avez pas l’habitude de randonner en montagne, surtout qu’ici, il n’y a pas de couverture réseau.

Au début, nous voyions bien le chemin, puis cela s’était vite compliqué en pénétrant dans la forêt…


En restant concentrés, nous avons pu continuer notre chemin jusqu’à la plus éloignée des cascades que nous avions trouvé en suivant le bruit des chutes au travers de la forêt. Je vous ai dit, il n’y a pas d’indication.

La cascade était bien cachée, nous étions complètement seuls et elle nous faisait face. Elle était grandiose.

Cette cascade était composée de plusieurs bassins qui se jetaient l’un dans l’autre. Vous pouvez facilement les apercevoir sur cette photo prise avec le drone.

Ces moments sont mes préférées, il est rare d’être seul dans un endroit aussi magnifique, le hors-saison aide beaucoup mais la difficulté également. D’ailleurs, cet été, l’accès à cette randonnée était réservé qu’aux groupes accompagnés par un guide habilité.

La randonnée au milieu d’une forêt luxuriante cache encore un autre joyau.

Un peu en aval de la rivière et des cascades que l’on avait vu plus haut, se trouve la partie la plus célèbre du canyon Purcaraccia, avec ses piscines naturelles, c’est la plus visitée du site. Beaucoup de personnes se baignaient ici l’été.

Encore une fois, en hors-saison, il n’y avait personne ! On n’en croyait pas nos yeux, nous avions le site rien que pour nous, une sacrée aubaine

Le retour se fait par le même chemin qu’à l’aller. La difficulté restait la même, il fallait rester concentré pour ne pas se perdre, divers chemins existaient mais ne menaient pas tous à la même destination et le balisage rouge reste sommaire.

Ce fut l’occasion de découvrir d’autres bassins naturels présents dans le canyon.

A mesure que nous nous enfoncions dans la forêt, le soleil se déclinait, ce n’était pas le moment de se perdre, surtout que nous étions seuls.

Nous commencions à apercevoir des montagnes que nous avions vu au début de la randonnée, c’était bon signe. Elles étaient éclairées par le soleil, qui nous offrait là un beau spectacle.

Nous arrivons à la fin de ce récit sur de la randonnée de Purcaraccia.
Elle reste l’une des plus belles que nous avions fait en Corse mais aussi la plus risquée car il n’y avait pas grand monde en cas de problème. Je garde à l’esprit que le fait qu’elle soit difficilement accessible permet de garder ce canyon sauvage et ainsi de le sauvegarder.
