Comme à notre habitude depuis que nous étions arrivés dans les montagnes Corses, les vaches se baladaient librement sur la route. La route menant vers notre prochaine randonnée est d’autant plus étroite, il faut conduire assez prudemment.

Une autre ascension nous attendait ce jour-là, après avoir pris assez de provisions et d’eau, nous allions découvrir deux lacs situés en altitude dans la haute vallée de la Restonica, la ville la plus proche d’ici est Corte. Cette vallée étroite fait partie de la réserve naturelle du massif du Monte Rotond.

La randonnée commence près de la Bergerie de Grotelle à 1374 mètres d’altitude. Ce jour là, un vent fort et froid nous attendait dès l’arrivée au parking et nous a poursuivi jusqu’au Lac Capitello, autant dire que toute la journée a été venteuse et froide.
Mais cela ne nous avait pas arrêté, même si certaines fois, nous étions complètement gelés quand les rafales de vent nous faisaient face.

Au programme de cette randonné de 6,6km et de 570m de dénivelé, nous allions suivre le chemin qui nous mènera vers le premier lac : Le Lac Mélo à 1710 mètres d’altitude. Puis, nous avions continué notre chemin jusqu’à 1941 mètres, l’altitude où se situe le Lac Capitello.

Après avoir traversé une forêt d’aulnes en suivant le cours d’eau de la Restonica, le paysage laisse place aux roches et à de courts arbustes et herbes qui supportent l’altitude, le froid et la neige.

Le sentier est assez bien tracé, des chaînes sont présentes aux endroits les plus escarpés et dangereux. Prévoyez de bonnes chaussures de marche… et de bonnes chevilles.

Au fur et à mesure que nous montions, le bruit d’une cascade se faisait entendre, c’était la cascade par laquelle le Lac Mélo se vidait de son trop plein d’eau.
Les nuages entouraient ce lac tout comme les montagnes aux alentours. Cet ensemble donnait une belle ambiance mystique que j’adore comme à mon habitude. Le calme que l’on peut ressentir sur la photo ci-dessus est trompeur, en vérité, nous étions frigorifiés. Le vent était impitoyable !

L’ascension n’était rien encore, la partie la plus physique nous attendait.
Tout juste le temps de profiter un peu du Lac Mélo et de prendre des photos, nous nous lancions vers la prochaine étape : monter en altitude et découvrir le Lac Capitello.

Sur la route, nous avons vu ce petit refuge, il était fermé malheureusement.

Grâce aux montagnes qui nous protégeaient du vent, la sensation de froid avait diminué.

C’est par le coté gauche de la montagne que vous voyez sur la photo ci-dessus que l’on accède au Lac Capitello. L’ascension se fait à flanc de montagne, le chemin est étroit et quelques passages escarpés nous attendaient.

Plus nous montions, plus nous pouvions voir le chemin parcouru, le Lac Mélo était toujours derrière nous et le soleil avait fait une brève percée.

Après quelques efforts et des passages méthodiques aidés d’une chaîne, nous voici devant un aperçu du lac tant attendu !

Les nuages étaient toujours au rendez-vous, je pouvais facilement les toucher avec le drone sans trop lui faire prendre de l’altitude. L’atmosphère était unique, encore plus mystique que le premier lac avec nettement moins de vent, nous étions dans un autre monde.
Décidément, la Corse a tellement à nous offrir.

Cerise sur le gâteau, nous étions seuls au monde, comme souvent lors de ce voyage.

Il était venu le temps de redescendre, les nuages commençaient à se dissiper pour laisser place au soleil couchant.

La descente se fait sur le même chemin jusqu’au lac Mélo, à partir de là, vous pouvez prendre une autre route pour retourner au parking et ainsi faire une boucle par l’autre côté du cours d’eau de la Restonica.

C’est ce que nous avions fait pour découvrir le coté est de la vallée et changer de chemin.

Au fur et à mesure que nous redescendions, nous finissions par retrouver le pâturage et la civilisation.

Pour finir, une dernière photo sur la Restonica, nous venions de faire une infime partie de son parcours qui la mènera vers mer Tyrrhénienne.
La légende raconte, à une époque très ancienne, que la Corse avait connu une sécheresse qui assécha tous les cours d’eau, sauf la Restonica qui continua d’avoir de l’eau normalement, d’où son nom corse « Resta unica » que l’on peut comprendre par « Resta unique ».