Après notre visite aux Îles Sanguinaires, nous étions retournés dans les montagnes pour dormir à Alata, sous une pluie torrentielle, on ne voyait vraiment rien sur la route.
Au matin, comme vous pouvez le voir, l’environnement avait encore gardé les traces de la pluie diluvienne de la veille.

D’Alata, une longue route nous attendait pour aller vers notre prochain objectif qui était le sentier Tra Mare e Monti.
Notre route passait par la D84 où nous savions que des animaux en liberté partageaient la route.

C’était bien vrai, nous avions vu un panel entier de mouflons, de chèvres et de cochons qui serpentaient sur le long de la route. Pour la plupart, il ne faisaient même pas attention à nous. Ils sont tout simplement les rois de cette route.


Circuler sur la D84, c’est aussi la possibilité de visiter les villages corses comme Marignana.


Il faut juste, encore une fois, faire attention aux cochons sur la route.

Pour la petite anecdote, quelques jours avant, en pleine nuit, un sanglier avait traversé la route juste à coté de la voiture, malgré un gros freinage, je n’avais pas pu l’éviter. Heureusement, plus de peur que de mal, je l’avais touché avec le côté droit du parechoc, on s’en était sorti avec un feu de brouillard en moins et le sanglier indemne.
Il faut rester très vigilent ici.

Notre route nous a emmené près d’Evisa où un petit sentier nous attendait.

Ce sentier possède une histoire, puisque c’était ici que les habitants d’Evisa et les bergers transhumants se déplaçaient dans les gorges de la Spilonca entre Evisa et Ota. Il faut imaginer qu’à l’époque, ce chemin était très fréquenté, ce qui poussa Antonio Bensa à construire le pont de Zaglia en 1797.

En suivant le sentier Tra Mare e Monti, vous empruntez une partie de ce chemin historique et traversez le pont de Zaglia comme le faisaient les bergers à l’époque. Ce pont est toujours aussi solide, il est le vestige d’une histoire révolue et d’une autre époque.

Ce pont est représentatif des pont génois, comme vous pouvez le voir, son arche est assez grande pour permettre de répondre au débit parfois assez violent et haut de la Tavulella. Il aura fallu deux ans pour construire cet édifice classé monument historique.



Cette route a été construire au fur et à mesure jusqu’à devenir assez facile à emprunter pour la transhumance mais aussi pour les muletiers.

Une fois le sentier terminé, si vous êtes du côté d’Ota et du lieu-dit des « Deux ponts », profitez pour voir et traverser le pont de Pianella.


Ce pont, également d’architecture génoise, résiste toujours au temps, les randonneurs l’utilisent encore.

Il a été construit selon les travaux des frères Bernardo et Paolo Pardini au cours du XVIIIème siècle.
La date de fin de travaux n’a jamais été connue puisque des conflits entre villages voisins avaient de nombreuses fois obligé à arrêter le chantier.

Malgré les conflits, ces monuments sont toujours là, comme une empreinte d’une époque révolue.