Dans mon dernier article publié la semaine dernière, je vous avait fait découvrir les Badlands et ses hoodoos. Mais je n’en avais pas encore fini avec cette région, l’article aurait été trop long.
Après avoir déjeuné à Wayne, nous nous étions dirigés vers Drumheller, cette ville d’origine minière est située à 138 km de Calgary et a été fondée en 1913. Son nom a pour origine Samuel Drumheller, un ancien mineur notable de la ville.

Même si je trouve la ville charmante et agréable à découvrir, nul besoin de passer ici à tout prix. Elle est idéale pour se reposer, prendre une glace après les randonnées ou bien y faire les courses, (Car oui, nous venions juste d’arriver la veille et nous n’avions rien à manger), mais aussi pour voir l’attraction principale.

Car oui, Drumheller possède une particularité, c’est d’avoir le plus grand dinosaure du monde ! A savoir un Tyrannosaurus rex de 25 mètres de haut et de 46 mètres de long. Après le plus grand sanglier du monde dans les Ardennes à 1h de chez moi en France, me voilà devant le plus grand dinosaure, ce n’était pas un but en soi mais on peut toujours le préciser.

En moyennant 5$, vous pouvez même monter les 100 marches qui séparent ses pieds de sa bouche depuis laquelle on peut voir un beau panorama de la ville et des plaines des Badlands.

Revenons à nos moutons, ou plutôt nos dinosaures. En effet, il n’y a pas que ce géant dans la ville. Si vous vous baladez dans les rues de Drumheller, vous trouverez des dinosaures éparpillés partout, quitte à être un peu kitsch.


Si les dinosaures sont à tel point mis en avant dans la ville, c’est parce qu’il existe une quantité assez importante de fossiles dans cette région. En effet, il y a plus de 10 000 ans, la fonte des glaces avait façonné la vallée et ce phénomène a fait ressortir les restes de dinosaures fossilisés.
Toutes les trouvailles des chercheurs sont actuellement exposées au musée paléontologique Royal Tyrrell Museum à proximité de Drumheller.
Après cette petite pause, nous avions repris la route 898, appelée aussi Dinosaur Trail, vers un lieu, qui pour moi, est le joyau des Badlands, j’ai nommé : le Horsethief Canyon.

Ici, le temps était comme arrêté, nous étions subjugués par la réalité d’un tel spectacle, d’une telle œuvre d’art monumentale créée par un des nombreux affluents de la Red Dear River. C’était tout juste majestueux et les images parlent d’elles même.

Le nom de ce site est dû, d’après la légende, à un grand nombre de trafic de chevaux volés dans ces canyon.
A présent, le site est peuplé d’animaux variés comme ce spermophile qui était très intrigué par l’appareil photo.

Nous continuâmes notre chemin à travers le Dinosaur Trail pour découvrir cette fois-ci, le Horseshoe Canyon.

Comme pour le Horsethief Canyon, il se compose d’une palette de couleur impressionnante.

Vous pouvez aisément vous balader dans ce canyon. La chance avait fait que nous étions complètement seuls au monde. C’est simple, nous n’avions croisé personne. Et dire que 48h avant, nous étions encore en France et totalement à l’opposé de ces paysages.


Parlons de la palette de couleur des Horseshoe et Horsethief Canyon, grâce à l’érosion, l’eau a creusé pendant des millénaires pour remonter dans le temps et révéler les différentes couches qui se sont succédées au fil du temps. La présence de grès, d’argiles ou de charbons de façon successive montrent la présence de plaines inondables, d’estuaires ou de tourbières qui ont participé à la conservation d’un grand nombre de dinosaures fossilisés, d’où le nom de Dinosaur Trail et de la présence d’un musée uniquement dédié au passé paléontologique de la région. Pour faire simple, ces terres sont une vraie capsule temporelle d’un passé très lointain.

C’est ici, que nous disons au revoir aux Badlands, un territoire qui nous a surpris, intrigué et qui restera à jamais dans nos mémoires.

Rendez-vous très prochainement pour une nouvelle destination : Calgary.
A bientôt 🙂
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