Je vous emmène aujourd’hui vers le sommet d’une montagne. Après les lacs Louise et Moraine, nous changeons de paysage et prenons de la hauteur, à plus de 2400 mètres d’altitude.
Cette montagne s’appelle le Mont Sulphur, elle est très connue des randonneurs pour sa montée raide en lacet qui peut paraître interminable et qui fait travailler le cardio.
C’était le défi que nous nous étions donné ce jour-là. Notre objectif était de commencer la randonnée depuis le parking du télécabine à Banff et parcourir les 6km qui nous séparent du Pic Sanson avec un dénivelé positif de près de 700 mètres. Sachez que si vous ne voulez pas faire ce parcours, vous pouvez facilement prendre le télécabine, appelé Banff Gondola, qui vous mènera en quelques minutes vers le sommet. Mais il faut y mettre le prix, comptez $40 à $60 par personne. Une autre stratégie existe : monter à pied et redescendre en télécabine, vous pouvez acheter votre billet une fois arrivés au sommet.

Revenons à notre parcours, pendant la moitié de la montée, nous étions dans une forêt épaisse sans réellement nous rendre compte de notre progrès, cela ne faisait que monter en lacet de manière infinie.

Jusqu’à apercevoir des petites percées de vue à travers les branches, nous commencions à voir des montagnes et la vallée, nous nous rendions enfin compte du dénivelé que nous avions fait. Sur la photo ci-dessous, vous pouvez apercevoir le lac Minnewanka et la rivière Bow.

Nous avions pris encore un peu d’altitude jusqu’à croiser les télécabines monter tranquillement jusqu’au sommet.
Le sentier était facile, la seule difficulté qui pourrait y avoir ce serait le cardio et l’altitude, mais chacun peut monter à son rythme.

Après deux heures de montée, nous arrivions enfin au sommet ! Et le moins que nous puissions dire était que la vue fut superbe ! Vous avez une vue ci-dessous du Mont Cascade, Tunnel Mountain et Banff en contre-bas.

Le drapeau canadien flotte fièrement au sommet.

Ici, vous pouvez croiser des animaux sauvages, des oiseaux comme cette mésangeai du Canada, des chèvres ou, rarement, des ours.

Au sommet, toute une infrastructure est installée, en plus des télécabines, vous trouverez l’accueil, un magasin, un restaurant, une salle de pique-nique à l’abri du vent et une plateforme à 360°. Le plus intéressant reste la salle d’exposition qui explique l’histoire géologique de la région.

En parlant de géologie, il faut imaginer, il y a des centaines de millions d’années en arrière, tout ce paysage était recouvert par une mer peu profonde, les sédiments ont eu le temps de s’accumuler. Après la rencontre avec une autre plaque, le niveau s’est élevé en formant de nombreuses chaînes de montagnes, comme si ces plaques avaient été cassées en milles morceaux.

Il faut imaginer ça comme si deux plaques de béton rentraient en collision et pour ensuite se déformer. Ce sont ces forces qui sont à l’origine des Rocheuses du Canada jusqu’aux Etats-Unis.

Ajoutez à ceci une période glaciaire, l’érosion et vous obtenez ce paysage à couper le souffle, à perte de vue. En vérité, nous nous sentions très petits ici.

Notre parcours ne se finit pas au point de vue, il reste encore 500 mètres à parcourir pour atteindre le Pic Sanson où se trouve une ancienne station météo.

Nous sommes ici au point culminant du Mont Sulphur, la vue qui l’accompagne est magnifique.
D’ailleurs, pourquoi le Mont Sulphur ? Ce com lui a été donné en 1916 après la découverte de sources chaudes à sa base, contenant beaucoup de soufre (sulphur en anglais).

On peut voir sur la photo ci-dessus et ci-dessous le Mont Cory.

Cette station météo fut construite en 1903 avant d’être fermée dans les années 1930.
Elle était restée en service pendant tout ce temps, Norman Sanson, conservateur du musée du Parc-Banff et observateur météo monta plus d’un millier de fois la montagne afin de recueillir des données météorologiques.

Malgré sa petite taille, cette station et surtout les observations de Sanson, avaient littéralement changé la vie des habitants de la région, puisque ces observations servaient à réaliser des bulletins météos, à prévenir les prochaines chutes de neiges, de pluie mais aussi les feux, les sécheresses et les inondations. Cela servait également à définir les moments propices pour les semences et les récoltes.


Nous profitions encore des paysages avant de redescendre, nous n’arrivions pas à nous en lasser.
Mais des nuages menaçants arrivaient, il ne fallait pas trop tarder.


La descente du Pic Sanson en direction de la plateforme d’accueil est très simple, tout est posé sur une structure en bois. Cette structure a été construite pour le confort, mais surtout pour protéger la flore contre le piétinement.

Je finis sur cette image, à très bientôt pour de nouvelles aventures ! 🙂

Votre commentaire