Je reviens après un mois d’absence du blog où j’étais en Afrique australe. Nous en avons pris plein les yeux et surtout observé une quantité phénoménale d’animaux qui resteront inoubliables.
Avant de publier ces photos d’Afrique, j’ai en réserve une certaine quantité de photos que j’ai pris lors de notre voyage au Canada, pour cela, je vous emmène à Jasper.
Jasper, si vous avez un endroit au Canada où il faut aller afin d’observer les animaux sauvages, c’est bien ici. Cette petite ville est située dans le parc national du même nom, elle possède une variété impressionnante d’animaux qui se baladent un peu partout. Certains peuvent être juste à côté de vous, comme ce wapiti qui traverse tranquillement la route à la sortie de la ville, et d’autres doivent être recherchés.

A notre arrivée à Jasper, nous voulions voir des wapitis, nous pensions qu’il fallait faire quelques kilomètres dans la forêt pour avoir la chance d’en voir et d’en photographier quelques-uns mais la suite de l’histoire est toute autre.
Nous étions sur les hauteurs de Jasper, en pleine forêt, lorsque nous avions entendu le brame caractéristique du wapiti, un cri mélangé à un sifflement strident. N’hésitez pas à aller sur internet pour l’écouter, il est vraiment spécial !

En suivant ces brames, qui nous faisaient faire le chemin inverse et nous faisaient retourner vers la ville, nous étions étonnés d’en voir un qui traversait la route alors que nous les cherchions en plein cœur de la forêt.
A partir de là, nous n’avions plus qu’à profiter du spectacle, les wapitis étaient au nombre de trois, le mâle qui traversait la route et ensuite un couple qui était plus loin.

C’était la première fois que j’en voyais un, il était très grand, tout comme ses bois, il imposait le respect.

J’étais resté à proximité en gardant une certaine distance, les wapitis peuvent faire très mal si ils chargent, faites-y attention. Celui-ci m’avait remarqué, j’étais resté accroupi et calme sans paraître dangereux ; finalement, j’avais l’impression qu’il m’avait accepté et ne faisait plus attention à moi. J’en avais profité pour faire quelques photos pour finir par reculer sans lui tourner le dos.

Cette rencontre restera inoubliable et je me rappellerai toujours de ce croisement de regard avec cet animal.

Des wapitis, vous en croiserez souvent si vous êtes dans la région, ouvrez juste les yeux, à l’exemple de ce wapiti femelle et son bébé.

Vous pouvez facilement différencier les mâles et les femelles, les femelles n’ont tout simplement pas de bois. J’en profite par rappeler une règle importante que les locaux m’ont apprise : ne jamais se trouver entre un wapiti mâle et un wapiti femelle et son bébé, c’est là que l’on augmente énormément le risque de se faire charger.


L’autre animal que nous avions cherché à maintes reprises est l’orignal (ou l’élan). Pour augmenter nos chances d’en voir un, il n’y a rien de plus logique que d’aller au Moose Lake, « lac orignal » en français. Pour espérer en voir, nous y sommes allés en fin de journée, un moment où le lac se vide de ses visiteurs et où les animaux sortent de leur cachette.

Ce lac est situé à une demie heure du célèbre Maligne Lake en suivant la Moose Loop, une randonnée très sympa, mais nous n’avions qu’une seule idée en tête, c’était de voir au moins un orignal.


Au début, nous avions vu un orignal femelle (sans bois) en train de boire avant d’apercevoir un grand orignal mâle. Nous étions tellement contents, cela faisait des jours que nous cherchions cet animal !



Comme avec le wapiti plus haut dans cet article, nous étions complètement seuls. Le seul groupe de personnes qui étaient à proximité étaient partis avant que le mâle ne sorte de la forêt.

Au début timide, mais avec beaucoup de patience (dans le froid et sans bouger), il s’était décidé à sortir de sa cachette, le moment était magique. Il était tout proche et était resté longtemps à nous observer comme pour nous analyser.

Finalement, après quelques minutes, il ne faisait plus attention à nous.

Ce fut l’occasion de l’observer et de l’analyser à notre tour, il était vraiment impressionnant ! Ses bois étaient magnifiques, mais on n’aimerait pas se trouver sur son chemin.

Heureusement, nous étions séparés par ce petit lac qui jouait le rôle de barrière.

Nous étions restés une bonne heure à les observer faire leur vie avant qu’ils se décident à repartir du lac en direction de la forêt.
Encore une fois, nous venions de vivre un moment inoubliable.

Nous continuons notre série des animaux que je n’avais jamais vu avant le Canada, le suivant est le castor.
Pour notre étape au Parc National de Jasper, nous avions suivi la même stratégie qu’à Banff, c’est-à-dire réserver un hébergement en dehors du parc pour diminuer les prix de l’hébergement, une stratégie qui s’était révélé gagnante, nous préférions faire un peu de route en plus plutôt que de payer plein pot les hébergements à l’intérieur du parc.
Nous nous étions donc installés à Hinton, une petite ville très sympathique à proximité de l’entrée du Jasper National Park.

En parlant avec notre hôte, elle nous a conseillé de faire un tour au Beaver Boardwalk, une promenade très tranquille menant vers un cours d’eau et une forêt.

C’est justement dans ce cours d’eau que des castors ont élu domicile.

La moindre des choses que nous pouvons dire, c’est que leur travail ne passent pas inaperçu. En effet, un grand barrage se trouve sur ce cours d’eau, celui-ci sert à élever le niveau de l’eau pour protéger leur habitat.


Au centre du petit lac qu’ils ont créé, se trouve leur logis en forme de hutte. L’entrée de leur logis se situe sous l’eau, les castors doivent plonger et accèdent ainsi à la hutte qui se situe dans une espèce de bulle d’air qui leur permet de respirer, d’y vivre, et de stocker des réserves de nourriture pour l’hiver. Ainsi les prédateurs ne peuvent pas entrer dans leur logis. Ils maintiennent le niveau de l’eau plus haut que leur entrée en construisant des barrages.

J’ai découvert des animaux très intelligents, coopératifs et travailleurs. Ils ne chôment pas ! Les quatre castors que nous avions observé savaient exactement qui doit faire quoi, ils étaient d’une efficacité affolante. Grâce à leurs incisives très tranchantes, ils coupaient le bois mieux qu’un sécateur, aucune branche ne résistait ! Ils savaient assembler les petites branches en tas pour faire le moins d’aller-retour possible entre leur habitat et la zone de la cueillette.

Une fois le tas assemblé, ils transportaient le tout vers leur habitat.

Rien ne les arrêtait. Si on observe bien la coupe des branches, celle-ci était franche et précise. C’était impressionnant à voir.

Il restait un animal que nous rêvions d’observer mais malheureusement sans succès, il s’agit de l’ours. En arrivant au Canada, nombreux étaient les personnes qui nous disaient de faire attention aux ours, ce qui nous avait mis à l’esprit qu’il était facile d’en observer. Après un mois au Canada, nous n’en avions observé aucun, d’un côté tant mieux car nous faisions beaucoup de randonnées et nous ne voulions pas nous faire attaquer par un ours, mais d’un autre côté, nous aurions tellement aimé en voir au moins un. Peut-être pour une prochaine fois ?

Pour le prochain article, nous reprendrons la route vers une autre randonnée, pas d’animaux cette fois-ci mais un beau glacier et des petits icebergs sur un lac.
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